vendredi 29 juin 2012

A la rencontre de Christian Bobin (5)

La philosophie du moineau 


Christian Bobin a étudié la philosophie. Et il l'a quittée. Les questions des philosophes n'étaient pas les siennes. « L'intelligence réelle, celle qui va nous aider, c'est celle qui naît d'un noyau concret, charnel de la vie, et elle n'a pas le tampon universitaire de la philosophie ». 


L'écrivain avoue nourrir sa pensée par miettes, par fragments, comme un moineau. Il plaide également pour le bon sens, chose trop souvent ignorée à ses yeux aujourd'hui. « Le bon sens, c'est la grande lumière, c'est juste épouser ce qu'on voit ». 


Christian Bobin lit un poème d'un de ses auteurs préférés. Des écrivains « plus que précieux, parce qu’ils parlent bien de la vie ». Et puis il rit.


Dernière partie






jeudi 28 juin 2012

A la rencontre de Christian Bobin (4)

Où tout est brûlant de lumière... 


Il a ses disciples et ses détracteurs. Et même s'il ne se dit pas vraiment cause de ce qu'il fait, Christian Bobin se réjouit si certains trouvent dans ses livres de quoi se nourrir. Il témoigne aussi de ceux qui l’ont aidé à vivre, et auprès de qui il a appris qu'il n'y a rien d'insignifiant. 


Que le réel est plein de vie. Et que tout est brûlant de lumière. Vient ensuite le besoin d'en témoigner, de le restituer. « Écrire, c'est parler suivant la blessure que la beauté ou que le chagrin vient de vous faire ». 
Il se montre enfin convaincu que la résurrection « est maintenant et à venir ».

Quatrième partie



mercredi 27 juin 2012

A la rencontre de Christian Bobin (3)

Près du feu de l'Évangile...
Il ne se revendique pas un écrivain spirituel ou chrétien. Mais « c'est un peu juste », reconnaît-il. Inspiré par la tradition des Évangiles, qu'il décrit comme « du feu », Christian Bobin se montre toutefois réservé à développer un credo ou légitimer un système de foi. Transcendé par « la grâce fragile de cette vie », il souligne par contre la nécessité de « prendre soin de ce qui est le plus faible,  parce que le plus faible est le plus précieux ».


Troisième partie

mardi 26 juin 2012

A la rencontre de Christian Bobin (2)

Lire Christian Bobin, c'est souvent faire l'expérience d'une petite clarté qui traverse l'esprit. Son écriture, qui sonde de quelques traits de lumière l'inconnu de l'existence, allume des parcelles d'idées, définit les contrastes de grandes questions essentielles. Certains disent même qu'elle a éclairé quelque chose sur leur chemin intérieur. 
Loin de se faire cabotin devant ces échos et son succès de librairie, l'auteur ne revendique pourtant qu'une chose : un attachement. Attachement aux petites choses qui l'entourent, aux textes de l'Évangile, et aux mots qui lui viennent à l'esprit devant l'expérience du monde, parfois belle, parfois troublée. 
Céline O'Clin a frappé à la porte de la maison de Christian Bobin, isolée dans la nature bourguignonne...


Un coeur qui pense... Pour Christian Bobin, sa tâche d'écrivain est de lutter contre « la puissance infernale de l'irréel », où l'humain démissionne devant les machines. Troublé par la dureté du monde, il ne se veut pourtant pas pessimiste. « Je suis très confiant », déclare-t-il. Et puis il rit. L'auteur français partage sa vision de la poésie, dont le but est de « chercher à avoir un cœur suréveillé ». Un cœur pour penser le monde et la vie, sincèrement et profondément.


Deuxième partie



lundi 25 juin 2012

A la rencontre de Christian Bobin (1)

Christian Bobin s’intéresse aux petites choses de la vie pour toucher aux grandes questions de l’existence. Il sait aussi user des mots pour défricher les sous-bois sombres du réel et y déceler des éclats du quotidien. 


 « il n'y a pas de mal dans la mort ». Sur son dernier livre, Un assassin blanc comme neige, Christian Bobin rebondit pour parler de sa quête d'extrême bienveillance au fond des choses. Même au fond de la nuit. Et partout autour de lui. L'écrivain confesse d'ailleurs ne pas pouvoir faire autrement qu'écrire. 


Pour « faire connaître à quel point la vie est incomparable ». Dans toute son insignifiance. Un scarabée sur le lilas du jardin le pousse à transcrire quelque chose de cette vérité, contre la méchanceté d'un monde toujours plus technicisé.




Première partie

dimanche 24 juin 2012

Communication empathique avec Isabelle Filliozat

Rencontre avec la psychologue, psychothérapeute et directrice de l’Ecole des Intelligences Relationnelle et Emotionnelle. Elle est l’auteur notamment de "L’intelligence du cœur" et "J’ai tout essayé", parus aux Editions Jean-Claude Lattès. "

L'intelligence du coeur
Après le règne du Q.I, on découvre aujourd'hui l'importance des émotions, essentielles pour communiquer et convaincre. L'intelligence du coeur fait toute la différence. Anxiété, honte, dépression, violence et solitude... Et si tous ces maux avaient une cause commune? Et s'il y avait une alternative aux comprimés, tablettes et gélules que nous consommons pour nous calmer, nous aider à dormir, nous mettre du baume au coeur? A l'école, on enseigne l'histoire, la géographie, les mathématiques et qu'apprend-on sur l'affectivité? Ne serait-il pas aussi utile d'avoir quelques notions sur les étapes du deuil, la colère et la résolution non-violente des conflits que de savoir par coeur 1515 Marignan? 


Il est temps de mieux comprendre nos émotions pour les gérer efficacement. L'urgence est affective. Aujourd'hui, compétences techniques et QI élevé ne sont plus insuffisants pour réussir. La confiance en soi, la créativité, l'aisance relationnelle et l'autonomie font la différence. Dynamiques de réseaux, interdépendance, le défi du millénaire nouveau qui s'avance est celui de la coopération. L'intelligence du coeur, intelligence relationnelle et émotionnelle, est l'intelligence de demain.

Isabelle Filliozat



samedi 23 juin 2012

Les phytospirituels mandalas d'Orelys



Seuls ceux dont l'amour a envahi le coeur connaissent le langage secret des regards.
Faouzi Skali



Il faut retrouver ce que l’homme moderne a depuis longtemps perdu, le sens du cosmique.
Théodore Monod




mercredi 20 juin 2012

Le pouvoir de l'action locale avec Wangari Maathai

C’est très important pour nous d’agir à un niveau local. En effet, parfois quand nous pensons aux problèmes mondiaux, nous nous sentons démunis. Mais lorsque nous agissons à un niveau local, alors nous sommes pleins de force. 


Chacun de nous peut apporter sa contribution. Souvent nous cherchons de grandes choses et oublions que, où que nous soyons, nous pouvons être utiles... 


Parfois je me dit : je peux planter seulement un arbre ici, mais imagine ce qui arriverait si un milliard de personnes faisait quelque chose. Imagine le pouvoir de nos actions. 


 Wangari Maathai

Wangari Muta Maathai, née le 1er avril 1940 à Ihithe1 et morte le 25 septembre 2011 à Nairobi, est une biologiste kényane et un professeur d'anatomie en médecine vétérinaire. Elle est mieux connue pour son militantisme politique et écologiste. Le 8 octobre 2004, elle devient la première femme africaine à recevoir le Nobel de la paix pour « sa contribution en faveur du développement durable, de la démocratie et de la paix ». (wikipédia)



mardi 19 juin 2012

lundi 18 juin 2012

Hommage de Matthieu Ricard à Arnaud Desjardins


Arnaud Desjardins fut sans aucun doute l'une des plus importantes figures parmi ceux qui, au XXe siècle, ont établi des ponts entre l'Orient et l'Occident. Les liens entre ces deux pôles de civilisation remontent certes à l'antiquité, mais ce n'est que récemment que l''exploration intérieure des sagesses orientales, par une pratique contemplative assidue, sous la direction de maîtres qualifiés, a inspiré un nombre croissants d'occidentaux à consacrer la plus grande partie de leur existence à un chemin de transformation fondé sur ces enseignements.


Bon anniversaire Arnaud !

On sait qu'Arnaud fut tout particulièrement le véhicule des enseignements de Swami Prajnanpad, qui ont maintenant bénéficié à des milliers de pratiquants en Occident. En ce qui me concerne, j'ai une immense dette de gratitude envers Arnaud, puisque c'est la vue de son extraordinaire documentaire filmé, "Le message des tibétains", ainsi que les paroles d'Arnaud et de Frédéric Leboyer, me confiant qu'un maître parmi tous, Kanguiour Rinpotché, les avaient impressionnés au plus haut point, qui me décida à voyager vers Darjeeling, en Inde, à l'âge de vingt ans, et rencontrer ce maître, qui allait inspirer chaque instant de mon existence, et m'amener à vivre auprès de lui, puis auprès de Dilgo Khyentsé Rinpotché après la mort de Kanguiour Rinpotché. 


Je suis bien sur loin  d'être le seul à avoir ainsi, grâce à arnaud, jeté une passerelle de vie vers les plus grands maîtres de l'Orient et de nombreuses personnes de par le monde en témoignent aujourd'hui avec reconnaissance.


Matthieu Ricard



source : revue "Reflets" n°2

dimanche 17 juin 2012

Peur de tout avec Alexandre Jollien

Souvent, de la bouche de ma fille tombe un diagnostic : « Papa, tu as peur de tout. » Et je le confesse, c’est bien ce qui m’arrive. Un pique-nique en famille se transforme vite en champ de bataille pour l’esprit. Un morceau de viande traîne par terre sur le terrain de jeux et les hypothèses les plus folles échauffent mon cerveau : empoisonnement, rage, etc. Alors je cherche à tout prix un moyen de m’évader de cette peur de tout pour goûter enfin la liberté intérieure. Être cool en un mot, savourer la vie comme un cadeau sans m’agripper au futur. Autour de moi, j’entends qu’il s’agit de vivre dans le présent, d’être ici et maintenant. J’entends bien mais comment ? 


Chaque jour, je pratique une heure de méditation durant laquelle je contemple les idées qui surgissent sans m’accrocher à elles. C’est un soulagement total. Une idée se présente, la pire bien souvent, celle de mes enfants agonisants dans d’atroces douleurs, et je regarde passer.
Au début, quand elle naît, la pensée est douloureuse puis, au fur et à mesure, elle perd de sa négativité et je finis par voir qu’il s’agit d’un film qui ne m’affecte pas. Le progrès est énorme et cette petite heure de méditation est un havre de paix. Cependant, dès que le gong retentit, je retourne vers mes enfants, je vaque à mes occupations et tous les scénarios catastrophes reviennent avec force. Et le pire, c’est que j’y crois. Tout à l’heure, j’avais bien vu leur caractère irrationnel mais, à l’instant, j’y crois. J’ai donné il y a peu une conférence avec Matthieu Ricard et je lui ai exposé le problème. Il m’a dit ce que je savais déjà mais, dans sa bouche, cela a pris un autre sens et j’y ai trouvé une invitation à ne pas trop séparer l’heure de méditation avec la vie quotidienne. En gros, l’exercice consiste à voir le ciel bleu derrière les oiseaux. Les oiseaux représentent l’anxiété. Il y en a plein. Mais, derrière eux, il y a toujours le ciel bleu de la vacuité, de la paix déjà là. Tandis que je déplorais le nombre d’oiseaux enragés qui parcouraient le ciel, une amie m’a dit : « Essaie, d’instant en instant, de voir quand il y a des petits coins de ciel bleu dans la journée. »


Depuis, je pratique l’exercice du ciel bleu. Certes, la volaille vole à tire-d’aile, mais, toujours, il y a un petit morceau de ciel bleu que j’oublie voulant flinguer les oiseaux. Grâce à Matthieu et à mon amie, je pratique désormais l’exercice aussi souvent que possible, aussi souvent que nécessaire. Regarder le ciel bleu. J’ai fini par faire des oiseaux mes ennemis redoutés et redoutables à chasser tout au long du jour. Et plus je les chasse, plus ils reviennent. La cohabitation a donc démarré et je la souhaite pacifique. La peur de tout, comme dit ma fille, m’interroge aussi sur ma foi. Certes, je crois en Dieu et en la vie. Le « certes » est peut-être de trop. Mais cette zone de turbulences, ces angoisses à tire-larigot : cancer, rage, accident de la route… me conduisent à me poser une question à laquelle je n’ai jamais vraiment répondu à fond : « Est-ce que je crois vraiment en Dieu, est-ce que je suis réellement confiant en la vie ? » La réponse, au niveau du cœur, s’impose dans un « oui », sincère et total. Mais rationnellement, je n’y adhère pas complètement. 
En prenant conscience de cette schizophrénie, je suis rempli de joie car le chemin m’est tout indiqué : tendre l’oreille à mon cœur qui lui est déjà confiant. Lui ne dit jamais non, il est en paix même si un nuage de rapaces hurle à côté.

Source : "La Vie"

vendredi 15 juin 2012

le sens de la maladie avec Guy Corneau (3)



Mais chacun sait que la vie est remplie de pièges et d'écueils. Les embûches sont infinies de même que les occasions de trébucher. De peine et de misère, je l'ai appris à mes dépens. J'ai compris graduellement que ce qui faisait la dignité d'un homme, que ce qui le rendait digne de respect, était sa façon de se tenir dans la tempête. Quand l'épreuve survient, on apprend qui l'on est. On sait alors de quel bois on se chauffe et on découvre ses ressources. Et, alors que la maladie ou l'épreuve vous ont dépouillé d'une bonne couche de complaisance vaniteuse, celui que l'on rencontre en soi est un autre. Il a des ressources lumineuses, joyeuses et amoureuses, toutefois il ne saurait prétendre à rien, car ce qu'il a véritablement appartient à tous.


Dernière partie

source : RSR

jeudi 14 juin 2012

le sens de la maladie avec Guy Corneau (2)

Poursuivons l'écoute de cette émission qui peut toucher notre être...

Notre nature universelle est faite de joie, d'amour et de lumière. Elle ne saurait devenir un objet de vanité puisqu'elle existe sans que nous ayons à la mériter ni à faire quoi que ce soit. Sauf la découvrir, bien entendu. Pour cela, chacun est invité à détacher son regard des difficultés et des ombres qui traversent toute vie pour se réjouir de la partie lumineuse qui brille en soi au-delà de sa biographie. Ce qui est en jeu est un choix fondamental : celui de choisir ses états intérieurs. Et lorsqu'à certaines heures de certains jours, la joie est en soi, on se sent alors mystérieusement en lien avec l'univers et l'on sait que l'on répond par notre existence à la beauté et à la force de la vie.

Partie 2

source : RSR

mercredi 13 juin 2012

Le sens de la maladie avec Guy Corneau (1)

Le psychanalyste québecois Guy Corneau témoigne de sa lutte contre le cancer dans son dernier livre "Revivre", paru aux Editions de l'Homme.


Voici le cri d'un homme qui, aux prises avec le cancer, découvre en lui la force insoupçonnée de la joie. De ce récit personnel, émouvant, drôle parfois, Guy Corneau a fait un livre d'amitié où il partage avec ses lecteurs son expérience de la maladie.

Partie 1



2007: le célèbre psychanalyste n'est qu'un patient anonyme dans une salle d'hôpital. Il reçoit la terrible nouvelle: un cancer de grade 4, le plus élevé. 2008: " M. Corneau, je ne sais pas ce que vous avez fait mais ça a marché!", lui annonce son oncologue. 2009: Yanna sa compagne d'âme, meurt d'un cancer qui s'est généralisé. 2010: la vie de Guy refleurit.


Entre ces dates, l'épreuve est rude et l'issue, incertaine. L'auteur relate sa traversée du cancer, durant laquelle il a allié médecines traditionnelles et énergétiques à une démarche psychologique. Sans donner de leçons ni de recettes, en observant son propre parcours avec humilité et humanité, il nous encourage à ne pas nous laisser réduire à notre maladie.


Il nous incite à en découvrir le sens psychologique et spirituel, et à trouver en nous et autour de nous les ressources pour célébrer la vie. Pour le malade, l'ami ou l'accompagnant que nous sommes ou que nous serons à un moment de notre vie, ce livre est une inspiration de chaque instant.


Psychanalyste jungien, Guy Corneau a écrit "Le meilleur de soi", "Victime des autres, bourreau de soi-même" ainsi que "La guérison du coeur, L'amour en guerre" et "Père manquant, fils manqué", qui ont tous été traduits dans plusieurs langues. Au cours des vingt dernières années, Guy Corneau a donné des centaines de conférences et dirigé de nombreux ateliers de développement personnel dans divers coins du globe. Très présent dans les médias, il a animé, pendant quatre ans, l'émission télé "Guy Corneau en toute confidence".
Engagé socialement, il a fondé le Réseau Hommes Québec et le Réseau Femmes Québec, dont la formule s'est répandue dans plusieurs pays. En 1997, il a mis sur pied Coeur.com, un regroupement d'artistes et de thérapeutes qui se réunissent dans un effort commun pour stimuler l'expression créatrice et l'ouverture du coeur.

mardi 12 juin 2012

En corps... avec Daniel Morin

Un petit cadeau de début de semaine... j'en redemande en corps...

L'enfer est l'absence du bien 
Le paradis l'absence du mal 
La liberté L'absence des deux 

 Daniel Morin
 Eclats de silence

lundi 11 juin 2012

Plantes sauvages, régalez-vous avec !

Plantes sauvages, régalez-vous avec ! Orties, plantains, pissenlit… Aujourd’hui nous les considérons comme des mauvaises herbes, et pourtant elles faisaient partie intégrante de notre alimentation. Nous les avons en abondance, mais nous avons oublié comment les utiliser. Gratuites et extrêmement nutritives, les plantes sauvages commencent, grâce à quelques passionnés, à retrouver la cote dans nos cuisines.


À chaque saison ses trésors 
Les rares Français qui ont gardé une connaissance des plantes sauvages ont généralement acquis ce savoir grâce à la transmission d’une génération à l’autre. « J’ai toujours cueilli et mangé des plantes sauvages, confie Agnès Godard, qui organise dans le Jura des stages de cueillette et de cuisine. Mes parents et grands-parents le faisaient, et nos ancêtres aussi. » 
Quand elle accompagne des groupes, elle doit leur réapprendre les bases. « J’essaie de refaire le lien entre la nature et l’homme. Nous avons perdu notre intuition, nous ne savons plus être attentifs à notre environnement. On peut retrouver certaines plantes ­partout, comme le trèfle ou la fleur d’acacia. » 


À chaque saison ses trésors : au printemps, les jeunes pousses et les fleurs ; en été, les feuilles au goût plus prononcé ; à l’automne, les fruits et les racines. Bernard ­Bertrand, auteur avec sa femme Annie-Jeanne de l’ouvrage les Grands Classiques de la cuisine sauvage, insiste sur l’intérêt de ces plantes. « Je pense qu’il en existe entre 100 et 200 espèces comestibles et savoureuses. Elles poussent en abondance, il n’y a donc aucun risque de ­surexploiter la ressource. On peut tout faire avec, et elles sont beaucoup plus variées que les espèces potagères. » Il constate : « La cuisine des plantes sauvages est comparable à la cuisine classique, mais il faut ­connaître la botanique. » Si vous débutez, ne vous lancez surtout pas tout seul dans la cueillette, certaines plantes ressemblent à des espèces comestibles mais peuvent être toxiques. 
Commencez accompagné d’un guide, qui saura vous aider à les reconnaître grâce à la vue, mais aussi au toucher ou à l’odeur.


Une véritable découverte gustative « Gratin, flan, dessert, tout est ­possible », s’enthousiasme Agnès Godard. « Au niveau des goûts, c’est une vraie découverte. Nous avons standardisé nos textures et nos saveurs. Avec les ­plantes sauvages, on retrouve l’acidité, l’amertume, l’âpreté, de manière plus prononcée. C’est pourquoi je conseille de ne pas mettre trop de plantes sauvages dans ses recettes au départ. Le palais doit s’habituer. » 
Les règles de base sont ensuite évidentes : cueillez à des endroits préservés des pesticides, respectez les propriétés privées, lavez les plantes avant de les cuisiner… 
Sachez aussi que ces plantes sont quatre fois plus nutritives que les plantes cultivées, soyons donc parcimonieux dans la cueillette. Cueillir, cuisiner, déguster


• De nombreuses sorties sont organisées un peu partout en France à la découverte des plantes sauvages. En général, elles s’articulent autour d’une cueillette, puis d’une session cuisine et d’une dégustation.


• Le site d’Agnès Godard propose dates et tarifs de randonnées dans le Jura ainsi que quelques recettes. En pleine nature


• Annie-Jeanne et Bernard Bertrand, organisent stages et visites de leur magnifique jardin au pied des Pyrénées. On peut aussi s’initier avec leur ouvrage, les Grands Classiques de la cuisine sauvage (éd. de Terran, 12 €). Les jardins de Sortilège


Source : La Vie par  Constance Molle-Proudhon 



dimanche 10 juin 2012

La fonction cachée des moments difficiles avec Laurent Gounelle

La vie est ainsi ; on réalise rarement dans l'instant que les moments difficiles ont une fonction cachée : nous amener à grandir. Les anges se déguisent en sorcières et nous délivrent de merveilleux cadeaux soigneusement enveloppés dans d'ignobles emballages.


Qu'il s'agisse d'un échec, d'une maladie, ou des vicissitudes du quotidien, on n'a pas toujours envie d'accepter le "cadeau", ni le réflexe de le déballer pour découvrir le message caché qu'il contient : nous faut-il apprendre la volonté, le courage? Ou au contraire le lâcher-prise sur ce qui n'a finalement que peu d'importance ? La vie me demande-t-elle d'écouter un peu plus mes envies et mes aspirations profondes ? de prendre la décision d'exprimer les talents dont elle m'a paré ? de cesser d'accepter ce qui ne correspond pas à mes valeurs ? Qu'ai-je besoin d'apprendre dans cette situation ?


Quand l'épreuve survient, on réagit souvent avec colère ou désespoir, rejetant légitimement ce qui nous semble injuste. Mais la colère rend sourd, et le désespoir aveugle. Nous laissons passer l'occasion qui nous était offerte de grandir. Alors, les coups durs et les échecs se multiplient. Ce n'est pas le sort qui s'acharne contre nous, c'est la vie qui tente de renouveler son message.

Laurent GOUNELLE "
Dieu voyage toujours incognito", p.155

samedi 9 juin 2012

vendredi 8 juin 2012

« Apprendre à s'arrêter ! » avec Jacques Castermane

Méditer, selon les indications données par les maîtres zen, ce n’est pas pour ajouter une activité supplémentaire aux nombreuses activités qui composent notre vie quotidienne. Ce qui n’aurait aucun sens si, au cours de ce temps de méditation, nous restons prisonnier de notre manière de fonctionner habituelle.


Méditer est une rupture, momentanée, avec notre manière d’être et notre manière de faire habituelle. C’est pourquoi il est bien d’apprendre à s’asseoir, d’apprendre à s’arrêter. C’est pourquoi il est bien d’apprendre l’attention, d’apprendre la présence. C’est pourquoi il est bien d’apprendre à accueillir ce qui se présente à travers les sens ; par exemple accueillir le simple et naturel va et vient du souffle. Méditer, selon le zen, c’est développer l’art de l’attention au « corps qu’on est », afin de découvrir, ne serait-ce que le temps d’une expérience momentanée, que :
- le corps est le domaine du calme (alors que le mental est le domaine de l’agitation)
- le corps est le domaine du silence (alors que le mental est le domaine des bruits)
- le corps est le domaine de la présence au présent (alors que le mental est le domaine de l’éparpillement)
- le corps est le domaine de la paix intérieure (alors que le mental est le domaine du souci, de l’appréhension, de l’inquiétude).


La pratique méditative est l’occasion de l’expérience momentanée de cette manière d’être inhabituelle : se sentir calme, confiant, en paix. C’est la reprise, sans cesse renouvelée, de cet exercice (zazen) qui conduit la personne qui pratique à se familiariser avec cette autre manière d’être au monde.



jeudi 7 juin 2012

Apprivoiser sa part d'ombre (2)


 Psychologie jungienne et Spiritualité chrétienne

Partie 2 - 10 min. – source : RCF


Dans la psychologie de Jung, l'Ombre joue un rôle capital. Elle représente tout ce que nous cachons aux autres et à nous-même pour ressembler à un modèle idéal. C'est en fait notre partie obscure, le pôle complémentaire, mais négatif, de notre complexe du Moi. Au cours de notre vie, cette zone ignorée reçoit le dépôt de plus en plus épais de nos actes passés, du refoulement de nos désirs illicites, de tout ce que nous avons entrepris et raté, dépôt alimentant notre culpabilité et notre amertume. Plus nous ignorons volontairement cette lie, plus elle devient noire et épaisse. Ce dépôt ne représente pas forcément le Mal en nous, mais plutôt tout ce qui est primitif, aveugle, inadapté. Il alimente notre peur. En fait, l'Ombre incarne notre inconscient personnel. David Guerdon

mercredi 6 juin 2012

Découvrir et aimer notre part d'ombre (1)

"Aimer ses ennemis, c'est parfois commencer par aimer l’ennemi qui est en nous, par aimer cette part de nous-même dont nous tentons de nier l’existence : notre "ombre". 
Geneviève Lefebvre, psychothérapeute et médiatrice familiale, explique et illustre cette découverte du psychiatre Carl Gustav Jung." 


 Partie 1 - 15 min. – source : RCF

lundi 4 juin 2012

Tibet et Saga Dawa...

Un voyage au tibet pour l'anniversaire de Bouddha

 Saga Dawa est la totalité du quatrième mois du calendrier tibétain, cela signifie en général entre mai et juin. Le septième jour de Saga Dawa est la date historique de la naissance du Bouddha (pour les tibétains). Néanmoins, la naissance du Bouddha, l'illumination et l'entrée en parinirvana sont observés ensemble le 15ème jour de Saga Dawa que l'on appelle Saga Dawa Duchen. C'est la fête la plus importante du bouddhisme tibétain, que l'on observe généralement en faisant un pèlerinage, en allant au temple, etc ...

dimanche 3 juin 2012

Bonne fête aux "Maman"

Une journée plutôt "rose" et accueillante... C'est l'éphémère !

samedi 2 juin 2012

S'exercer au lien... avec Laurent Bègue

«Grâce à un mécanisme d'adaptation, nous nous habituons aux événements, qu'ils soient positifs ou négatifs. Notre attention n'est mobilisée que lorsque l'information nous surprend, tandis que nous avons tendance à ignorer tout ce qui relève de l'anodin... et qui pourrait être justement source d'émerveillement!


Mais ce processus, dont on pourrait dire qu'il fait barrage à la joie de vivre, permet cependant la vie, car on s'adapte de la même façon aux événements négatifs : lorsque l'on perçoit une odeur désagréable, par exemple, celle-ci va sembler s'évaporer, alors que nous nous y serons seulement habitués. II me semble donc vain de vouloir lutter contre ce processus aussi naturel qu'utile. Pour savourer la vie, je proposerais plutôt d'aller vers l'autre, ce partenaire humain unique.


Toutes les recherches et études en psychologie et neurosciences vont dans le même sens : se sentir en lien donne du sens à l'existence. C'est une loi très profonde, issue de notre héritage évolutionniste. S'exercer quotidiennement à exprimer sa gratitude ou à faire preuve de bienveillance peut aider à se sentir ainsi relié aux autres. Mais se relier au monde, à la terre, que ce soit en jardinant ou dans la contemplation d'un paysage, favorise aussi ce puissant sentiment d'existence. »

LAURENT BÈGUE, auteur de Psychologie du bien et du mal (Odile Jacob. 2011)

vendredi 1 juin 2012

Chant de Vie...

« Des yeux qui pétillent, un visage ouvert, une voix qui vibre : je suis très sensible aux énergies des autres, ma joie se nourrit des bonnes ondes qu'ils peuvent émettre. Je me souviens par exemple d'avoir passé des heures à regarder des gens danser la salsa, dans un musée transformé, cette nuit-là, en salle de danse. Ils virevoltaient, portés par un élan puissant, sans s'arrêter. Quand la sonnerie annonçant la fermeture a retenti, les corps des danseurs se sont embrassés puis séparés. C'était beau, bouleversant : ils avaient dansé la vie. En tant qu'artiste, j'ai pour rôle de montrer le soleil.


Cela ne veut pas dire que je nie le malheur. J'ai, au contraire, une vive conscience du fait que la souffrance fait partie du jeu. Et il me semble, d'ailleurs, que l'accepter plutôt que de s'en plaindre permet d'apprécier plus vivement chaque instant agréable qui passe. Parce que la joie de vivre se niche surtout dans ces moments simples.


Cela, je crois en avoir pris conscience alors que j'avais une vingtaine d'années. Je me revois, au bord d'une rivière, mes amis sont autour de moi, savourant saucisson et bon vin, l'eau est cristalline, le soleil doux... Je me rappelle m'être dit : "C'est bon, je pourrais mourir maintenant." Cette expérience a été fondamentale pour moi. Comme un éveil à la sensation d'harmonie avec ce qui m'entoure, la nature, les autres... Une soudaine prise de conscience que c'est cela, tout simplement, vivre... Et que c'est bon ! » 

 ANAÏS CROZE